Interdiction de connaître le sexe du bébé



Une directive européenne pourrait interdire aux futurs parents de connaître le sexe de leur bébé avant sa naissance. Cette proposition approuvée par un conseil de la Commision européenne tente d'empêcher l'avortement sélectif.

Le nombre d'avortements dûs au sexe de l'enfant (particulièrement pour les filles) prend des proportions inquiétantes dans les anciens pays membres de l'URSS. En Arménie, en Albanie ou en Azerbaïdjan notamment, le nombre de filles nées dégringole par rapport aux garçons.

Seulement, cette directive européenne s'appliquerait à tous les pays membres de l'Union et risque de provoquer un tollé de réactions négatives de la part des parents et des médecins concernés. De nos jours, on peut connaître le sexe d'un enfant dès 12 semaines de grossesse ou en général à 20 semaines.

Selon le professeur Gillian Lockwood, cette proposition serait toutefois difficilement applicable. De nombreux couples ont appris à observer une échographie et pourraient découvrir le sexe par eux-mêmes.

"Même si certains parents sont atteints du syndrôme Victoria Beckham et désirent désespérément avoir un bébé de l'autre sexe après plusieurs enfants du même sexe, la plupart veulent simplement pouvoir préparer la venue du bébé, acheter ses vêtements, décorer sa chambre", explique Lockwood.

En outre, la majorité des États européens interdisent l'avortement après 20 semaines de grossesse et cette mesure réduit donc déjà considérablement la possibilité d'un avortement dû au sexe de l'enfant.